Les bla-bla

Les blablas d'Evelyne déléguée Paca / La fugue d'Isla ou chronique d'une mort annoncée..

UNE FUGUE ÇA PEUT AUSSI S’INTITULER

« CHRONIQUE D’UNE MORT ANNONCÉE » ET IL FAUT BIEN LE MESURER !

La fugue c’est notre hantise à toutes et à tous car UNE FUGUE C’EST JUSTE L’ENFER SUR TERRE, il faut en vivre une pour le savoir et, comme le veut l’expression consacrée : « on ne souhaite ça à personne, même pas à son pire ennemi !

Nous donnons notre coeur, notre âme, notre temps, notre patience, tout « notre jus » pour les Galgos et notre but c’est qu’ils soient enfin heureux, eux qui ont tant souffert.

Je voulais donc passer ce message aux adoptants : RESPECTEZ A LA LETTRE NOS CONSIGNES DE SÉCURITÉ, IL NE FAUT JAMAIS PÉCHÉR PAR ORGUEIL AVEC UN GALGO EN PENSANT QUE L’ON CONNAIT LES CHIENS ET QUE L’ON SAIT TOUT D’EUX ! FAUX, ARCHI FAUX !

UN GALGO N’EST PAS N’IMPORTE QUEL CHIEN NI LE CHIEN DE N’IMPORTE QUI.

Dernière fugue en date : ISLA

Alors là, le comble de l’horreur, chienne échappée avec une laisse à enrouleur (STRICTEMENT INTERDITE) dans une zone particulièrement boisée et à certains endroits, semblable au maquis c’est à dire des rochers aux arrêtes saillantes, des buissons, des ronciers mais le tout sur des collines où crapahuter est indispensable mais horriblement difficile, voire dangereux !

La recherche d’ISLA c’était presqu’une opération commando : VINGT TROIS PERSONNES sur site avec un sentiment d’impuissance devant cette nature inhospitalière et la hantise que la petite ISLA, si frêle, ne soit prisonnière de cette saloperie de laisse enroulée dans des buissons et qu’elle y meurt de faim et de soif.

ISLA a eu de la chance et sa chance elle la doit avant tout à un petit bonhomme (un ange) haut comme trois pomme qui s’appelle ANGELO (ça ne s’invente pas) et qui l’a aperçue en premier.

SERGE et BELINDA ses parents se sont décarcassés, éreintés, blessés, pour l’atteindre et la libérer de son piège mortel.

Ils avaient entendu la chienne japper puis, plus rien, ils ont donc eu la présence d’esprit d’attendre une demie heure que la petite ISLA jappe à nouveau. Bingo, comme si elle savait que la fin heureuse était proche, elle s’est remise à pleurer.

SYLVIE est arrivée à la rescousse pour bien tenir ISLA pendant que SERGE, BELINDA, ANGELO et leur chienne HERMIONE ouvraient le passage…

Tous n’avaient qu’une peur : se perdre ! Alors nous, en bas nous les avons guidés de la voix en criant pour qu’ils s’orientent.

Epuisés, griffés, boueux, les vêtements en vrac et déchirés, vaille que vaille ils ont réussi à descendre cette saloperie de pente et même cette « putain » de pente si je puis dire !!!

Malgré la fatigue, un sourire aux lèvres, ISLA en laisse (qui ne pensait qu’à nous rejoindre soulagée d’avoir sauvé sa peau) ! Ils ont pu nous rejoindre enfin. Fourbus mais heureux d’avoir la petite ISLA vivante et pas trop amochée.

Admirable ISLA, digne et affamée qui s’est précipitée sur la bouffe comme la pauvreté sur le monde, amaigrie mais si heureuse d’être sortie de cet enfer, filant au bout de sa laisse vers nos voitures, sans un regard en arrière…

Je voulais remercier toutes ces personnes formidables, mes adoptants, toujours prêts à me rendre service quand je suis en difficulté.

Je voulais vous dire que cette chaîne merveilleuse d’empathie, d’amour fait un bien fou dans ce monde de plus en plus écœurant ! Je suis sure que toutes ces ondes positives, toute cette volonté farouche d’y arriver à peser lourd dans cette réussite.

                     En même temps nous avons nos vies et autre chose à faire, un dimanche, que de tenter de rattraper des conneries inadmissibles alors que TOUTES LES CONSIGNES DE SÉCURITÉ SONT ÉCRITE, DITES, RÉPÉTÉES, RABÂCHÉES.

Et tous les autres : GILLES devait fêter son anniversaire mais il était là, VALERIE avait une côte cassée mais elle était là avec sa fille, MARTINE, DANIEL, GERARD, NANOU, STEPHANIE, JORDANA, SABRINA, MAXIME, CORINNE, ERIC, CHANTAL et RENÉ venus avec leurs deux B.A. de recherche, trois voisins de l’adoptante, un monsieur spécialiste des recherches avec un drône et puis moi, totalement au service des Galgos mais tellement découragée que le matin j’avais décidée de rendre mon tablier et de ne plus être déléguée …

ISLA A EU DE LA CHANCE MAIS D’AUTRES N’EN ONT PAS EU DU TOUT !!! UNE FUGUE C’EST LA ROULETTE RUSSE !!!

ISLA VA BIEN, ELLE EST EN SÉCURITÉ ET… REVIENT À L’ADOPTION …

 Je profite de l’occasion pour dire à certaines personnes qu’elles ont vécu jusqu’à présent sans Galgo et que, même si leur désir est sincère et fort, il n’y a pas le feu au lac, il n’y a pas d’urgence à se précipiter, qu’il faut prendre non seulement le temps de la réflexion mais aussi bien choisir leur futur compagnon et surtout écouter nos conseils sur ce fameux choix.

Je profite de l’occasion pour dire à certaines personnes, qui veulent passer par LSF et puis qui vont voir trente six mille associations en même temps pour finalement nous planter sans autre forme de procès alors que nous avons déjà passé un temps fou sur leur demande : NON SEULEMENT CE N’EST PAS COOL DU TOUT ET EN MÊME TEMPS, TRÈS IRRESPECTUEUX, nous sommes bénévoles, dévoués mais il ne faut pas abuser !!!

Je profite de l’occasion pour dire aux personnes qui rendent leur chien en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, qu’elles feraient bien de s’interroger sur leur propre comportement et ne pas accuser ce pauvre malheureux de tous les maux de la terre !!!

Ce texte, ces phrases, toute l’équipe pourrait les écrire. Notre « travail » est fait de joies, de peines, de déceptions, de colère, de frustrations, de doutes mais d’une infinie générosité.

NOUS SAVONS DONNER, SACHEZ NOUS LE RENDRE. MERCI

Evelyne déléguée Paca pour LSF

25 réflexions sur “Les blablas d'Evelyne déléguée Paca / La fugue d'Isla ou chronique d'une mort annoncée..

  • choudet stephanie

    merci de dire bien écrit , une galga qui a étais retrouvé et merci de pensée au bénévoles

  • Monica

    J’ai envie de rajouter que les manteaux sont également des pièges … lors des premières neige j’ai du aller rechercher ma galga dans les ronces elle ne pouvait plus bouger elle était complètement coincée . Heureusement mes chiens sont munis d’un GPS et qu’on se trouvait dans une zone où il captait car ce n’est pas toujours le cas. Donc maintenant après quelques mauvaises expériences je pars en ballade avec sac à dos. Je détache un chien à la fois, je lui enlève le manteau, lui met la muselière. À chacun son tour. Généralement c’est un sprint, un petit tour dans les buissons et on revient s’attacher pour enlever cette muselière qu’on aime pas trop . Et on se rhabille. Les ballades ne sont pas de tout repos mais j’ai appris au fur et à mesure des expériences.

  • Bonjour,
    Je suis très inquiet avec toutes ces disparitions ( ou » fugues ») signalées sur divers sites.
    J’ai l’habitudes de lâcher, en Suisse, mes trois galgas dans des endroits qu’elles connaissent et très loin des axes routiers, mais je commence à devenir parano.Est-ce vraiment des lévriers qui s’enfuient ou y a-t-il négligence et irresponsabilité avérée de ces personnes?

  • Sainte-Marthe

    Oui vous avez tous fait un travail merveilleux . Certains galgos ont un passé très lourd c’est pour ça qu’il ne faut pas l’oublier . Les craintifs sont les plus à surveiller .On ne connaît pas toutes leurs peurs dès le début . Donc écouté les conseils qu’on vous donne . Parfois le choix des futurs adoptants n’est pas conciliant avec celui qu’ils ont choisi , une ADOPTION est un acte pour la vie . Les délégués font un travail important et pour eux l’adoption d’un galgo c’est le plus merveileux cadeau et ça laisse la place à un autre . C’est leur combat ne l’oublier pas . Ma galga est une craintive et déjà bientôt 5 mois qu’elle est arrivée et je dois dire que rien n’est gagné et mon attention est toujours la même . Son instinct de chasseuse est toujours là . Alors n’oublier pas le mot vigilance et les conseils qu’on vous donne appliqués les .

  • Evelyne tu fais un travail extraordinaire pour les galgos ne laisse surtout personne te dire le contraire et surtout pas ces adoptants au QI quasi négatif – ces terriens qui savent mieux que les autres ce qu’il convient de faire avec ces chiens qui ont tant souffert. Les galgos ne sont pas des chiens comme les autres et certains ne se remettront jamais des sévices qu’ils ont subi. Il a fallu un an a Fanny une de mes galginettes pour arrêter de faire pipi toutes les nuits et tout détruire dans la maison. Elle était morte de trouille toutes les nuits et ne se calmait que lorsque j’étais avec elle.
    Dimanche la majorité d’entre eux avaient la queue entre les pattes. Sur le chemin du retour, Fanny qui est chez nous depuis plus de deux ans, n’a pas pu marcher en ayant un monsieur derrière elle – il a été obligé de marcher devant nous. Fanny n’a pas de cicatrice ou de plaie visible mais le traumatisme est gigantesque. Solia qui a eu le crane et la mâchoire fracassés et qui est couverte de cicatrices a, pour une raison incomprehensible, encore confiance en l’humain. Si Fanny n’avait pas eu un harnais, un collier et une laisse bien solide j’aurais pu la perdre et pourtant elle m’adore et fait même de l’hyper attachement mais la peur leur ferait faire n’importe quoi.
    Evelyne tu ne peux pas être responsable de la connerie des adoptants qui ne respectent pas les consignes qui leur sont données – et Dieu sait si tu en donnes. Nous sommes très bien clôturés mais avant que tu ne laisses venir Fanny et Solia chez nous nous avons dû faire rehausser une balustre qui donnait sur une falaise et nous l’avons fait. Puis pendant des mois les filles n’ont pas été libres d’aller partout malgré les clôtures. Aujourd’hui encore il ne nous viendrait pas à l’idée de les laisser à l’extérieur pendant nos absences malgré les solides clôtures et les portails avec sas de sécurité. Nos autres chiens peuvent eux rester à l’extérieur.
    Merci à toi pour tout ce que tu fais. Tu peux en être très fière mais il faut parfois faire des pauses pour évacuer le stress. Bises.

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