Avant d’adopter un galgo, prenez conscience de ce que signifie réellement sauver un galgo…Lévriers sans Frontières
Nous tenons à remercier du fond du cœur les adoptants sincères, ceux qui viennent vers notre association pour offrir une seconde vie à un chien rescapé.
Grâce à vous, des galgos quittent les refuges espagnols et découvrent enfin la sécurité, la douceur et la dignité qu’ils n’ont jamais eues.

Mais il est nécessaire de rappeler une réalité simple :
nous ne sommes pas des éleveurs, et les galgos que nous proposons ne sortent pas d’un catalogue.
Ce sont des chiens venant de refuges, souvent marqués par la maltraitance, l’abandon, la peur ou le manque de soins.

Ce sont des secondes mains, des rescapés, pas des produits garantis “pièces et main-d’œuvre”. Pourtant, il n’est pas rare de voir certains adoptants réclamer un remboursement à la moindre visite vétérinaire ou au moindre imprévu, comme s’ils avaient acheté un article neuf avec garantie.
Soyons clairs :
Adopter, c’est s’engager. C’est assumer. C’est comprendre que sauver une vie implique parfois des imprévus.

Et qu’on ne s’y trompe pas :
L’association ne gagne rien sur une adoption.
Les 300 € demandés ne couvrent même pas l’ensemble des frais et ce n’est même pas le prix d’une stérilisation en France pour une femelle.
« Cette somme demandée aux adoptants correspond à un remboursement partiel des frais engagés par Lévriers sans Frontières. Elle n’est pas déductible des impôts (eh oui, on nous demande parfois un reçu fiscal !), elle ne comprend pas la livraison à domicile des chiens à leur arrivée en France (eh oui, on nous le demande souvent), et la mutuelle santé n’est pas incluse. »
Quelques chiffres pour en prendre la mesure :
- Transport du sud de l’Espagne jusqu’en France, 120 euros par chien.
- Stérilisation
- Vaccinations
- Tests à toutes les maladies méditerranéennes
- Identification à l’I-CAD.
- Consultation vétérinaire complète en Espagne AVANT le départ.
- Contrôle vétérinaire en France À L’ARRIVÉE.
- Déplacement des bénévoles pour les visites pré-adoption , parfois nous parcourons 300 kms pour une seule visite
- Soins au refuge pour les chiens fracturés ou malades entièrement financés par l’association
- Alimentation , déparasitage et vermifugation pendant le séjour des chiens dans nos refuges, qui peut parfois durer plusieurs mois.
- Temps passé bénévolement à monter les dossiers
À ce niveau, l’association est déficitaire de 50 euros au minimum par chien. Nous complétons sur nos fonds, les dons et nos actions.

Alors oui, nos chiens viennent de loin. Oui, ils ont un passé, parfois lourd. Oui, ils peuvent avoir des besoins particuliers.
Mais c’est précisément cela, l’adoption de cœur : accueillir un chien pour ce qu’il est, pas pour ce qu’on voudrait qu’il soit.

Si vous cherchez un animal “neuf”, prévisible, garanti et sans surprise, nous vous le disons honnêtement : adopter en refuge n’est pas pour vous.
Mais si vous êtes prêt à offrir une seconde chance à un rescapé, à un galgo qui a déjà trop subi, alors vous faites partie de ceux que nous remercions profondément.
Et c’est grâce à des personnes comme vous que nous continuons.

Adopter un galgo, c’est un acte de responsabilité autant que d’amour : ce n’est jamais un coup de cœur sans réflexion.
Adopter un galgo, c’est dire oui à un engagement pour la vie, et non à l’idée d’un animal interchangeable.
Adopter un galgo, c’est choisir d’être sa chance, pas son énième abandon.
Adopter un galgo, c’est transformer une souffrance en lumière et un passé douloureux en avenir apaisé.
Adopter un galgo, c’est recueillir un cœur cabossé pour l’aider à battre plus fort, jour après jour.
Adopter un galgo, c’est offrir la chaleur d’un foyer à une silhouette qui a longtemps tremblé dans l’ombre.
Adopter un galgo, c’est un magnifique chemin à parcourir ensemble, fait de patience, de douceur et de petites victoires.
Adopter un galgo, c’est accueillir un compagnon sensible qui vous offrira, avec le temps, une confiance et un amour sans limites.
Adopter un galgo, c’est s’engager à lui offrir la stabilité, la sécurité et l’affection dont il a tant manqué.
Par Odile Brochot pour Lévriers sans Frontières

