Témoignage de Céline / Un été au refuge d’Ecija…Hommage à Tip
Hommage à Tip( renommé Orion) et à ses copains d’infortune..

Me voici à Ecija pour la 3ème année consécutive et cette fois-ci pour une plus longue période.

A croire que j’aime ramasser les cacas des quelques 200 chiens présents au refuge, jeter de l’eau de Javel au sol et frotter avec un balai pour faire disparaître au petit matin tous les excréments et au passage un peu de musculation avec des sacs de croquettes de 20kg à transporter, c’est du sport !

Bon je retrouve certains loulous que j’avais déjà croisés il y a 3 ans !

C’est dommage pour eux, mais l’avantage c’est qu’ici ils sont en sécurité, choyés, nourris, sociabilisés avec leurs congénères.

Mais ils attendent toujours leur Famille.

Dès le dimanche, je fais la connaissance des Loulous fraîchement arrivés..

Le mardi, on nous appelle au secours, la mère d’une bénévole vient de trouver un petit podenco, il faut vite aller le chercher pour le mettre à l’abri ici. On saute en voiture et un peu plus tard le petit Primero est maintenant auprès de nous !

L’après-midi, nous allons voir un refuge pour chats, Marisol s’occupe d’une soixantaine de félins ! Elle nous informe qu’un type détient une vingtaine de galgos dans un état déplorable ! Nous y allons, pour nous rendre compte par nous-mêmes !

Et là, c’est la catastrophe : d’une vingtaine nous en comptons une quarantaine !!! Au milieu des adultes, 4 petites boules de poils de quelques jours seulement, puis 2 petits cadavres aussi ! La maman galga pour mettre ses petits à l’abri a eu la bonne idée de leur donner naissance à coté d’un mastin cachectique ! Un mastin pour son rôle de protecteur.

Tous vivent sur une parcelle de terrain partagée en 3 zones. La raison du partage est propre à la logique du galguero ! Donc aucune. Les femelles se font attraper par les mâles, l’eau est d’un vert qui ne donne pas envie de boire, la nourriture : on a beau chercher : RIEN. Et trois galguitos de 3 mois environ qui cherchent en permanence le regard et la présence protectrice de la mère.

Et de l’autre coté, proche de la maison 2 galgos, cela doit être les champions pour avoir un traitement de faveur et 2 chiots, des croisés ! On prend quelques photos. On essaie avec les outils du bord de faire un trou dans le mur d’enceinte pour récupérer les chiots. Vicky reçoit un appel : Attention Antonio le galguero arrive ! On arrête tout, et on l’attend, Vicky l’engueule, moi je temporise afin qu’on puisse en sauver quelques uns ! A force de négociation, il nous file dans un seau en plastique tout crade les 4 bébés, il ne veut pas nous laisser la mère. On prend le galguito blanc qui nous semble le moins en forme des 3. On l’informe que l’on va repasser. Je comprends les noms d’oiseau en espagnol et Vicky lui en fout plein la gueule ! Ben nous voila bien ennuyées avec des chiots : parvovirus oblige ! Vicky a de la ressource, un coup de fil, puis un deuxième, puis un troisième…

C’est bon solution trouvée pour les bébés. C’est une famille d’accueil qui va les biberonner. Entre nous soit dit, je lui tire mon chapeau ! Cette nuit je garderai le petit blanc avec moi avec, au préalable, désinfection de la cuisine à l’eau de javel pour détruire toute trace de parvovirus.

Le lendemain on y retourne avec Rose, la môman d’adoption de Coll, oui vous savez le copain de Tip. Vous voulez rire, Tip et Coll viennent de chez ce galguero ! Alors toi la famille qui a foutu dehors Tip parce qu’il était positif à la leishmaniose, viens donc ici en Andalousie, pas pour faire du tourisme mais pour voir le lieu sordide d’où vient Tip et je peux te dire que, oui il est malade, et alors !!! Allopurinol 28 comprimés c’est environ 3 à 5 €/mois et bien c’est pas cher payé pour la vie de merde qu’il a eu avant !

Vicky toujours aussi agréable, et moi qui lui passe un peu de pommade mais pas trop ! On réussit à récupérer 2 galgos, 1 galga et les 2 autres galguitos. Il a y une entraide entre les différents refuges et Vicky est parvenue à trouver un refuge indemne de parvo, c’est donc là que l’on va déposer les 3 galguitos.

Retour au refuge, les chiens sont couverts de puces (ça grouille), et de tiques. Rose, la galga, a des blessures sur tout le corps ! On désinfecte, on soigne, on leur donne à manger ! Ils n’en croient pas leurs yeux : des croquettes pour tous !

Lundi 8 juillet nouvelle expédition chez Antonio, on veut absolument récupérer une galga noire squelettique blessée partout. Cette fois Vicky ne pouvait pas être du voyage et c’est Sandra qui vient. Je suis accompagnée de Caroline et Marie, des françaises en vacances à proximité et qui ont apporté une aide matérielle au refuge. La négociation est tendue : on veut les plus faibles et lui ne veut pas !

A force de paroles, il nous laisse la galga noire mais juste pour la soigner ! Bien sûr tiens !

On récupère aussi une barbuda avec la vulve en sang, maigre et à bout de force, puis une galga blanche et marron qui ressemble étrangement à Rose !

Arrivées au refuge direction la salle de bain, elles sont infestées comme les copains de la veille. Punaise c’est une vraie partie de plaisir de retirer toutes ces saloperies !

La galga noire se laisse soigner terrorisée, la barbuda, méfiante, comprend qu’on est là pour son bien, et la blanche et marron à l’aise dans ses baskets nous suit partout.

La noire sans nom chez son galguero va devenir Jazz, la barbuda s’appellera Simone, et la blanche et marron qu’il dit être la fille de Rose, on lui choisit comme pour sa maman un nom de fleur, ce sera Iris !

Le vendredi, direction de nouveau le camp d’Antonio, pour sauver les 2 chiots que j’aurai avec moi à la maison, avec désinfection 4 à 5 fois par jour à l’eau de javel pour limiter tout risque de contagion.

Une grande partie de ces chiens sauvés pour certains in extremis arrivent en France le 9 novembre avec d’autres copains de misère de la FBM. Ils méritent tous d’être enfin heureux auprès d’une famille aimante et attentionnée.
Céline.

bravo et MERCI c est tout ce qu’on peut dire MERCI une adoptante de 2 merveilleuses galga qui me donnent un bonheur infinil
Respect pour tous ces bénévoles qui affrontent cette dure réalité d’intense misère.
Merci pour ces vies arrachées à l’enfer.
Bravo à vous Céline et aux bénévoles espagnoles pour votre courage, j’espère que les
adoptants de ces pauvres galgos lirons votre poignant récit et le garderons en tête quant
ils rentrerons chez eux avec leur chien et si celui ci fait des bétises, ses besoins dans la
maison où s’exprime un peu fort pour ne pas le rendre quelques jours, mois ou années après
sans remors.Ces galgos ont connu le pire maintenant ils méritent le meilleur et à vie sinon
ce n’est pas la peine de s’appitoyer et pleurer sur eux pour les abandonner où se comporter
comme les galgueros
Jazz et Jazzy c est la même ????
merci pour votre dévouement………
Que ce soit vous, Céline, ou Vicky et toutes les autres bénévoles de passage ou à demeure, je dis : « Chapeau bas ! Il faut en vouloir, être pugnace ! Alors, mille mercis pour votre engagement et votre persévérance »
Bravo Céline pour votre engagement et votre aide pour sauver ces pauvres chiens. J’espère de tout cœur qu’ils seront adoptés par de bonnes familles. Il ne faut jamais oublier d’où ils viennent et ce qu’ils ont vécu
Je lis, je pleure, je regarde mes « filles » couchées à mes côtés et j’ai envie de leurs lire votre témoignage, mais elles savent….
Merci à toute cette chaîne humaine.
Quel beau témoignage…quel courage pour affronter cette dure réalité !bravo madame ,et respect !
Quelle honte de voir cela ! Quel travail remarquable de toutes ces personnes pour sauver ces petits anges qui apportent chaque jour 1 rayon de soleil..
Oui il s’agit de Jazz
Bravo pour votre constance. Vous faites un boulot formidable. Ne lâchez rien 🙂