Transport du 15 juin/ Mara, un an de refuge / Comme tous les craintifs, elle est invisible et indésirable…Galga à adopter via LSF
Il fût une époque où les personnes qui désiraient sauver un galgo ne se posaient pas de questions, il s’agissait d’un engagement fort et authentique.
C’était il y a 20 ans lorsque j’ai commencé à m’intéresser à cette cause.
Nous étions aux balbutiements des réseaux sociaux, les chiens n’étaient pas exposés comme des pantins sur le net et les refuges faisaient ce qu’ils pouvaient avec les moyens du bord.
La majorité des galgos que nous récupérions étaient extrêmement craintifs parce que les actes de tortures et de maltraitances étaient encore monnaie courante.
Lorsque j’ai adopté mon premier galgo, je ne savais pas à quoi il ressemblait, je ne savais rien de lui, même pas si c’était un mâle ou une femelle.
Est-ce qu’il (ou elle) serait beau, sociable, câlin, gentil avec les enfants, compatible avec les chats, les poules, les furets, les lapins, les cochons d’Inde… ?
Je n’avais que faire de savoir comment il ou elle allait être, je voulais juste sauver un galgo martyr d’Espagne.
Nous n’avions pas toutes les exigences qu’ont les candidats à l’adoption de maintenant puisque nous avions conscience que les galgos étaient maltraités et, qu’inévitablement, ils avaient des séquelles psychologiques.
Non, je ne l’ai pas choisi, je me suis rendue sur une aire d’autoroute un soir, il faisait très chaud. Une bénévole arrivait d’Espagne avec sept galgos dans sa voiture sans climatisation, elle était épuisée, les chiens aussi. Elle a entr’ouvert la porte arrière, les chiens ont paniqué et ont commencé à tenter de sortir, alors j’ai attrapé une laisse à la hâte et au hasard et ce fût Deva, mon premier grand amour.
Aujourd’hui, les temps ont bien changé et les galgos craintifs restent sur le carreau, puisque la majorité des candidats à l’adoption, souhaitent adopter un chien clé en main.
Et c’est de pire en pire…Le constat est affligeant.
Pauvre MARA, elle en fait les frais, comme tous les autres craintifs, elle est invisible et indésirable.
Cela fait un an déjà qu’elle est au refuge de la FBM et si elle n’en sort pas, elle n’évoluera pas.
Lorsque nous sommes entrées dans son box, il nous a été difficile de l’approcher mais, avec quelques saucisses coupées, elle s’est laissée amadouer et nous avons pu lui mettre la laisse.
Il faut y aller tout doucement avec Mara et ne pas la brusquer.
Malheureusement, ses compagnons de box s’en vont les uns après les autres parce qu’ils sont adoptés et, à chaque fois, elle doit s’habituer à d’autres congénères, ce qui la perturbe beaucoup.
Notre bénévole Maïté la sort régulièrement et, même si elle n´apprécie pas trop qu´on lui mette la laisse, peu à peu, elle commence à apprécier les sorties et se détend énormément en extérieur, loin du stress ambiant qui règne à l’intérieur du refuge.
Avec de la patience et en la sortant régulièrement, je pense que, petit à petit, elle oubliera ses peurs. Il faut juste lui laisser du temps et il fera son œuvre.
Elle aura besoin de trouver une famille où elle puisse avoir un compagnon bien dans ses pattes qui l’aidera à évoluer.
Un jardin clos sera également demandé.
Si vous avez un coup de cœur pour elle, n’hésitez pas à remplir un formulaire en ligne.
https://www.levriers-sans-frontieres.com/demande-dadoption-2/
Si Mara est adoptée, elle pourra remonter en France dans notre transport du 15 juin.
https://www.levriers-sans-frontieres.com/category/transport-du-15-juin/
Mara estnée le 06/02/2019, elle mesure 60 cm. Le test chats pratiqué au refuge a été concluant.
Contact LSF : 0660153750 (pas de SMS). Attention, l’adoption doit être un acte réfléchi / Demandes compulsives ou inadaptées au descriptif du chien présenté, merci de vous abstenir.
https://www.levriers-sans-frontieres.com/
Participation financière :
Pour l’adoption de votre chien, nous vous demanderons la somme de 300,00 euros.
Ce montant forfaitaire correspond au remboursement partiel, des frais vétérinaires (stérilisation, vaccination, identification, tests maladies méditerranéennes) et du transport (Espagne/France), payés par Lévriers sans Frontières.
Les frais pour les soins supplémentaires (traitements divers, interventions etc…) sont entièrement pris en charge par l’association.
Notre association ne fait aucun bénéfice sur le montant demandé pour finaliser une adoption.
Certes, les adoptants sont plus difficiles et je comprends tout à fait que cela vous révulse, car vous donnez sans compter.
Néanmoins, voyons le bon côté des choses : l’adoption est sans doute plus sécure ainsi, car les gens se projettent mieux d’une part et évitent de se confronter à l’impossible avec leur Galgo -a, d’autre part. Cela les pousse à sortir de l’élan du cœur et à réfléchir à ce qui est possible ou pas. C’est important pour les adoptés aussi, qui doivent être attendus, désirés et enfin en sécurité dans leur nouvelle famille.
Courage à vous, à eux et à Mara …