Galgos et podencos d’Espagne : la dérive des adoptions compulsives et irréfléchies…Par Lévriers sans Frontières
Galgos et podencos : le revers sombre du sauvetage à tout prix
Chaque année, en Espagne, des milliers de galgos et de podencos sont sacrifiés dans l’indifférence la plus totale. Utilisés pour la chasse, ils sont considérés comme de simples outils, puis abandonnés, battus, pendus ou laissés à mourir une fois la saison terminée. Derrière leurs regards empreints de douceur se cachent des histoires de souffrance, de peur et de trahison humaine.

Depuis de longues années, Lévriers sans Frontières se bat sans relâche pour sauver ces chiens martyrs. Grâce à un réseau de bénévoles en Espagne et en France, l’association recueille, soigne, remet sur pattes et propose à l’adoption ces êtres extraordinaires, leur offrant enfin la vie qu’ils méritent. Chaque sauvetage est un combat, chaque adoption une victoire sur la cruauté.

Nos refuges partenaires en Espagne œuvrent chaque jour avec un courage admirable. Dans des conditions souvent précaires, ils récupèrent des chiens brisés, les soignent, les réconfortent, et leur redonnent confiance en l’humain. Leur dévouement sans faille permet à des centaines de galgos et de podencos d’avoir une seconde chance. Sans eux, rien ne serait possible.

Mais aujourd’hui, un autre combat s’impose à nous : celui de la dérive des adoptions. Nous voyons de plus en plus de postulants se présenter non plus avec le cœur, mais avec des critères esthétiques ou de convenance. Certains choisissent un chien comme on choisirait un objet décoratif, oubliant qu’il s’agit avant tout d’un être vivant rescapé d’un enfer. D’autres vont jusqu’à passer les photos à la loupe, traquant la moindre cicatrice ou imperfection physique. Or, ces chiens sont des réformés, des “secondes mains”, porteurs d’un passé douloureux, et c’est justement ce passé qui les rend uniques et infiniment touchants.

Ils ne sont pas parfaits, et ne doivent pas l’être. Leurs cicatrices, visibles ou invisibles, sont les traces de leur survie. Refuser un chien parce qu’il porte les marques de son histoire, c’est refuser de voir la beauté du sauvetage.

Nous constatons également des demandes d’adoption incohérentes, que nous devons refuser par responsabilité. Il n’est pas rare que des personnes âgées souhaitent adopter des chiens très jeunes, sans se soucier de leur devenir à long terme. Nous avons le devoir de penser au bien-être du chien avant tout, et de garantir que chaque adoption soit réfléchie, équilibrée et durable. Adopter, c’est un engagement pour la vie de l’animal, pas un simple plaisir personnel.
Oui, nous demandons 300 euros pour une adoption.
Mais ce montant ne couvre même pas nos frais réels :
- Chaque chien est soigné, parfois opéré, stérilisé, vacciné, identifié, et préparé pour le voyage ;
- Rien que le transport du sud de l’Espagne jusqu’en France coûte 120 euros par chien ;
- Au final, Lévriers sans Frontières perd entre 50 et 100 euros à chaque adoption.
Ce n’est donc pas une transaction financière, mais un acte de solidarité et de compassion.

Adopter un galgo ou un podenco, c’est tendre la main à un être brisé, c’est lui offrir la chaleur d’un foyer après le froid de l’abandon. Ce n’est pas choisir “le plus beau” ou “le plus jeune”, c’est ouvrir son cœur à celui qui en a le plus besoin.
Et n’oublions pas les mâles, trop souvent rejetés sans raison valable. Pourtant, eux aussi sont d’une tendresse et d’une loyauté infinies. Ils méritent, eux aussi, d’être aimés et sauvés.
Adopter, c’est un engagement, un acte de générosité, un choix guidé par le cœur, jamais par l’apparence.
Parce qu’un galgo ou un podenco, c’est bien plus qu’un chien : c’est une âme blessée qui, grâce à vous, peut enfin guérir.
Les galgos ne sont pas des trophées, alors halte aux adoptions compulsives et irréfléchies.
Par Odile Brochot pour Lévriers sans Frontières.

https://www.levriers-sans-frontieres.com/


Mon Loulou noir n’a plus de queue, les oreilles en dentelle et son pelage est parsemé de cicatrice il a peur de tout mais avec nous c’est un amour de chien, adopté depuis 11mois il a 5 ans, c’est un chien intelligent qui progresse vite…
Bonjour,
J’adhère entièrement à votre discours.
J’ai une Podenco de 3 ans, récupérée à l’âge de 6 semaines dans un petit village du Portugal juste avant que la portée ne parte au chenil sans la mère. J’a découvert la race à cette occasion, je ne trouve pas ces chiens particulièrement beau, ayant déjà une chasseuse, je ne voulais pas de chien à forte prédation. Mais voilà, nous avons choisi d’éviter à un chien de finir chez un chasseur ou enfermé dans un jardin. Nous venions de passer un mois au Portugal (en camping-car) et avons vu le traitement des chiens là bas : enfermé dans un jardin, souvent même attachés dans ce jardin, desfois en cage, et dans tous les pays, les chiens aboient jours et nuits par manque de dépense.
Après 5 mois de voyage avec elle sur les routes d’Europe, nous sommes rentrés à la maison depuis plus de 2 ans maintenant. Je l’aime, c’est ma pote de colle, on se promène tous les jours lors de longues balades en libre, on fait du mantrailing pour combler ses besoins de pister, on câline, on joue, elle a vraiment une super vie!
Mais vous savez quoi? On a un jardin (celui que vous comme tant d’autres assos imposez aux adoptants) et elle n’en à rien à faire… c’est ni plus ni moins une litière, pratique pour ses humains pour ne pas mettre la laisse pour le dernier pipi du soir ou les urgences nocturnes… mais ça s’arrête là. Si je n’y vais pas, elle n’y mettra pas une patte.
Ma chienne , comme tous les autres , elle veut : SORTIR. Pas dans le jardin qui est une pièce de la maison sans toit, mais en dehors de la propriété. Renifler les odeurs changeantes…
Mon voisin, à l’inverse, laisse sa chienne (border collie) dans le jardin de 7h45 à 18h30 du lundi au vendredi pendant qu’il travaille Et il ne la sort en promenade que le week-end. Et bien le jardin voyez-vous, c’est son cachot à cette chienne, elle y pleure, aboie, s’y ennuie, y dort .. à longueur de journée sans mettre le nez en-dehors de cet espace pendant 5 jours d’affilé.
Elle vivrait en appart qu’elle serait bien plus épanouie, son maître n’aurait pas le choix que de la sortir plusieurs fois par jours.
Il faut vraiment arrêter avec cette injonction du jardin, bcp de chiens y végètent avec une vie déplorable… et qui ressemble étrangement à mon constat au Portugal.
Pour tout le reste : mille bravo pour votre dévouement et vos actions 🙏