Les bla-bla

Les blablas de la présidente d'LSF / Le grand livre de la vie…

La vie, c’est un grand livre avec des pages dedans qui se tourne irrémédiablement.

Dedans il y a nos souvenirs, nos drames, nos blessures, nos amours et nos regrets, ce que l’on a fait et que l’on n’aurait pas dû, ce que l’on n’a pas fait et qu’on aurait dû…et ceux qui sont partis trop tôt aussi et que l’on aimait tant …

C’est comme ça et on n’y peut rien, de toute façon on ne peut pas revenir en arrière, on n’a pas le choix alors on doit porter tout ça, plus ou moins bien, selon chacun le fardeau pèsera plus ou moins lourd.

Je crois que tout est écrit d’avance, on appelle ça la destinée, le temps passe sur chacun d’entre nous et c’est peut-être la seule justice qui lie les hommes.

Avant nous avions les albums photo avec tous nos souvenirs dedans, que nous prenions le temps de feuilleter en famille le dimanche après-midi, le grand-père, la grand-mère, les enfants lorsqu’ils étaient petits et au passage un chien, alors on se souvient de lui, c’était un peu comme une empreinte qui était là, soigneusement rangée dans un de nos placards.

C’était le temps de la fameuse bobine que l’on emportait fébrilement au développement avec l’angoisse d’avoir loupé les meilleurs moments, les gens de ma génération, pour ne pas encore dire les « anciens », se souviendront de cette époque-là…

Aujourd’hui tout s’évapore avec le numérique, les souvenirs n’ont plus la même saveur, ils passent sans laisser d’empreintes, c’est l’impression que j’en ai en tout cas.

Le temps qui passe n’a aucune importance quand on est jeune, mais plus tard chaque année passée commence à compter.

Ce qui m’angoisse parfois, c’est la pensée de ne plus être là un jour pour les galgos comme si j’étais indispensable, alors que je sais parfaitement que nul ne l’est, avec le regret de ne pas avoir été là plus tôt pour eux et l’impression d’avoir perdu du temps.

Mais bon c’est comme ça et c’était écrit…

Je suis très  prévoyante, mon portable par exemple, le même numéro depuis toujours.

 Allez, pour vous faire rire un peu, car je ne suis pas drôle aujourd’hui.

Je disais à une de mes personnes de confiance il y a quelques jours « surtout si un jour je casse ma pipe, il faudra absolument que quelqu’un de l’asso le récupère », mon portable avec plus personne au bout, ce serait abandonner les galgos qu’on a remontés d’Espagne et c’est inimaginable pour moi.

« Le martyre des galgos » : c’est un chapitre qui s’est ouvert il y a dix ans dans le grand livre de ma vie et il y laissera une empreinte indélébile.

Il y en aura un autre  après, ce sera le dernier, celui de la vieillesse qui vous emprisonne et ensuite le livre se refermera.

Fin

Vous l’aurez compris en ce moment je n’ai pas la baraka, c’est une période difficile pour moi.

Après Marion d’autres de mes amours vont s’en aller durant l’été, Cécilia ne va pas bien du tout, pour ma Jiji c’est de plus en plus dur, mon  Vulcain qui montre de sérieux signes de faiblesse et aussi Isa, ma plus vieille galga.

J’ai beaucoup de vieux chiens et des malades que j’ai gardés pour les accompagner du mieux que je le peux, dans l’absolu c’est beau mais dans la réalité c’est difficile à vivre.

Désolée pour ces tristes blablas mais vous savez bien, vous qui me lisez régulièrement, que le mardi tout est permis, c’est le jour des confidences, de vous à moi, le jour où je vous dis tout.

Allez, à demain les amis, merci d’être là fidèles au blog.

 

22 réflexions sur “Les blablas de la présidente d'LSF / Le grand livre de la vie…

  • brachet

    Ce que vous dites est très vrai et nous pouvons tous nous reconnaître. Le temps qui passe trop vite, les 2 et les 4 pattes que l’on aime et qui nous quittent. Devoir se battre toujours, contre tout, le chagrin, la difficulté, heureusement, chaque jour qui se lève avec un rayon de soleil, une fleur qui s’épanouit, un chat qui miaule pour vous dire bonjour, une galga qui frétille pour la sardine du petit-déj, des petites choses qui réchauffent le coeur !

  • giunta patricia

    tu sais Odile moi aussi mon Angie vieilli je l’ai eu je crois en meme temps que ta Isa il y a 8 ans il va bien mais je sens qu’il se fatigue plus vite .on le gate et on fait attention à lui j’espère le garder encore quelques années ! alors courage a demain bisous

  • En sachant tout cela,ce que vous exprimez, ce que vous dites, et tout est si juste (sauf pour la « destinée » à mon humble avis,je doute sans arret) et bien on ne peut que vivre chaque jour comme quelque chose de précieux, qu’il ne faut pas gacher, caresser son Amour en pensant qu’il va mourir peut-etre aujourd’hui ou dans 1 mois ou plus tard,c’est particulier,ça remet tout en place inexorablement, et on est triste et en meme temps cet Amour ne nous quittera pas sans avoir gouté et aimé,ça réconforte aussi, car aucun de nous n’a le droit de se plaindre en regard de toutes les atrocités du monde;
    Mais Odile bien sur que vous etes absolument indispensable,il faudrait vous inventer sinon, et vous n’allez pas casser votre pipe, en tout cas j’espère trés trés vieille aprés avoir bien castagné trop d’injustices, j’adore vous lire car je ressens plein de choses comme vous, et la vieillesse,meme si elle est cruelle, n’est pas une prison,car vous vivez avec votre coeur et votre éthique indéfectible, et ça, c’est votre trésor à vous,celui qui vous a conduit dans le bourbier des Lévriers martyrs, celui qui fait vivre enfin pour de bon ces chiens si particulièrement particuliers; Lorsque j’ai adopté mon 1er Prince, je me suis horriblement aperçue que j’avais perdu du temps de ne pas l’avoir fait plus tot, que toute ma vie sans chien aucun (chats et chats) me semblait creuse,que j’avais loupé quelque chose d’essentiel, maintenant j’ai une bande de zoulous, et je suis enfin dans mon chemin, la destinée pour vous, et qu’il n’y a plus rien de si important à part leur bien-etre, ce sont eux qui harmonisent ma vie,chassons les idées noires il n’y a qu’à les regarder danser et tout le noir disparait..
    Merci de nous parler de vous ,vous etes un soleil éclatant de vie et de lucidité, c’est un grand plaisir
    Et merci de cramer les abrutis aussi,c’est formidable!

  • levronbrigitte

    Tu n’as pas la baraka mais malheureusement c’est la vie qui va qui vient , tu les as rendu tellement heureux tous ces amours alors n’aie ni regrets ni remords tu as fait plus que nous tous réunis et puis tu es eternelle j’en suis sure dans nos cœur

  • Sainte-Marthe

    Bonjour Odile
    Nous avons tous nos moments de tristesse ce qui est humain .
    L’amour est le plus beau cadeau que vous leur donné vous faite parti de leur vie et vous les aidez à partir tranquillement rejoindre les anges . Les souvenirs resteront et votre combat sera encore plus grand car oui vous les avez sauvé vous leur avez ouvert votre cœur votre maison et de la haut ils veilleront sur vous et vous donnerons une force incroyable pour vous battre contre leurs causes . Il est toujours difficile de perdre un animal mais ce qu’ils ont reçu de votre part n’a pas de mot . Bon courage

  • FAURE BELAYGUE Danielle

    Je suis un peu plus âgée que vous Odile et dans le vieillissement, ce que je redoute, c’est de partir avant le décès de mes chiens et chats. Que vont-ils devenir si je ne suis plus là ? Qui va voir qu’un maigrit, que l’autre boite, qu’un autre a un œil enflé ?
    Même si je suis accompagnée dans la vie, j’ai l’impression d’avoir le regard plus acéré, plus vigilant. Un regard de femme, habituée à tout gérer, à tout vérifier, à soigner, à aimer.
    Alors, je me dis qu’il y aura toujours quelqu’un pour prendre le relais car la vie est ainsi.
    Lorsque mon amie très investie dans la protection animale est décédée subitement, j’ai pris en charge le nourrissage de certains chats libres et donc la mission s’est poursuivie.
    Ce que nous faisons en bien laisse des traces et ne peut disparaitre avec nous.

  • CHICHERY CHANTAL

    Odile, comme d’habitude, ces paroles sont belles et terribles à la fois. Oui les pages tournent, les souffrances d’avant, font ce que nous sommes aujourd’hui. Mais oui il en reste toujours une trace : peut être une hypersensibilité qui nous rend si fragile face à la misère que l’on essaie de combattre. Je partage et je pense très fort à vous pour l’avenir de vos vieux chiens malades. La chaleur ne va pas arranger les choses. Ce sera une souffrance partagée par tous ceux qui vous aiment. Bon courage.

  • Anne-Marie

    Odile, les amis s’est fait pour ça : pouvoir se confier quand ça va mal, que le moral est en berne ! Vous vous épanchez un peu (le mardi) et nous recevons ces confidences comme une preuve de confiance ! Je le prends comme un cadeau, un vrai !
    Je comprends votre tristesse : à chaque disparition d’un membre de votre meute, c’est un peu de vous qui s’en va et il faut se « reconstruire » ensuite. En ce moment, cela fait donc beaucoup de chagrin en perspective.
    Ce ne sont que des mots mais je vous dit : courage, Odile ! Ils seront toujours avec vous dans le cœur et l’esprit même s’il n’y a plus la présence physique : vous les aimez trop pour qu’ils vous quittent vraiment.
    Je pense à vous et à ceux qui vous entourent, à deux et à quatre pattes.

  • Oui odile … il y a des moments où on regarde les choses en face telles qu’elles sont et cela fait peur, cela fait mal. La seule chose à faire dans ces moments c’est faire comme nos chiens: vivre le moment présent… c’est con mais ce week-end j’ai aussi pensé à qui reprendra les reines de LSF quand tu ne seras plus la … qui aura cette capacité ?? Il faudra que tu prépares bien ta relève. Mais ca c’est le futur. Aujourd’hui va et profite de tes loulous. Je t’embrasse odile…

  • Douces pensées pour vous…

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