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Les galgos traumatisés par leur lourd passé de maltraitance sont les laissés-pour-compte de notre société de consommation

Des dizaines de milliers de lévriers galgos sont exterminés chaque année en Espagne en toute impunité.

Certains sont affamés, battus, mutilés, torturés et meurent dans d’atroces souffrances au fin fond de leur geôle.

D’autres auront la vie sauve et resteront à jamais marqués psychologiquement par ce lourd passé de maltraitance. Nous les appellerons les traumas et ils s’entasseront inéluctablement dans nos refuges ou dans nos familles d’accueil  à notre plus grand désespoir.

Yolanda 6 années d’enfer et plus d’un an de refuge…

Evelin même calvaire …

Petra même punition…

Condesa un an de prison…

Tobla, jeune, magnifique, ok chats mais ça ne suffit pas…

Miri une merveille et pourtant…

Ruelle fraîchement arrivée mais qui va purger une longue peine…

Tout comme Zoilo…

Ces galgos maltraités qui ont tant à donner sont pourtant les laissés-pour-compte parce que la très grande majorité des demandes d’adoption sont axées vers des chiens sociables, femelles jeunes de préférence, et chacun aura toujours une bonne raison de ne pas pouvoir  ou de ne pas vouloir adopter un galgo craintif.

L’intention à la base étant  bel et bien de sauver un galgo d’une mort certaine, un qui a souffert de préférence mais pas n’importe lequel, plutôt une jolie femelle bien sociable.

C’est une grande  tragédie et nous sommes en  totale contradiction avec les valeurs que nous portons.

Bien évidemment  ces galgos sociables, et bien comme il faut,  ont aussi le droit à la vie mais les vrais martyrs, ceux qui ont l’âme cassée, ne méritent absolument pas de devenir des exclus parce qu’ils ne répondent pas aux critères de sélection exigés par la majorité des  candidats à l’adoption.

 Lévriers sans Frontières se bat sans relâche pour sauver ces chiens martyrs en partenariat avec ses refuges partenaires et notamment la Fondation Benjamin Mehnert qui est le plus grand centre de récupération de galgos

Lévriers sans Frontières dénonce ces actes barbares et milite pour que soient respectées les lois de protection animale en vigueur dans les pays européens.

Ces galgos traumatisés sont le reflet de notre combat et en aucun cas nous ne devons accepter qu’ils soient rejetés de la sorte.

En aucun cas nous ne devons accepter le diktat de la société de consommation qui a fait de notre combat un vaste marché aux galgos où chacun peut choisir à sa guise son chien selon des critères de plus en plus draconiens, allant d’un site à un autre comme on le ferait pour l’achat d’un meuble.

Du galgo facile, du clé en main, du qui comblera ce besoin d’amour et de contact, beau de préférence, jeune, sans cicatrices, compatibles avec les gosses, les chats, les lapins et les poules d’ornement.

Tout cela sous couvert d’avoir fait une bonne action en sauvant un galgo de l’enfer espagnol !!

Ne vous trompez pas, ces galgos-là ne sont pas des martyrs mais des réformés, les vrais martyrs sont ceux dont vous ne voulez pas.

Ruella, Condesa, Tobla, Miri, Petra, Evelin, Zoila, Yolanda…

Ceux-là attendent depuis des mois au refuge de la FBM et ils ne pourront encore pas remonter en janvier faute d’adoptants et de familles d’accueil. Ceux-là continueront à régresser dans leurs box parce qu’ils ne peuvent absolument pas évoluer dans le milieu du refuge.

Je fais aujourd’hui le triste constat que mon combat pour les plus meurtris perd peu à peu son sens pour s’enliser dans quelque chose qui ne me convient pas.

Nous sommes de plus en plus confrontés à des demandes d’adoption complètement loufoques et qui ne respectent absolument pas l’éthique de notre association.

De toutes mes forces je continuerai sans relâche à dénoncer et à rejeter le fait que nous devenons peu à peu un marché de vente en ligne.


 

29 réflexions sur “Les galgos traumatisés par leur lourd passé de maltraitance sont les laissés-pour-compte de notre société de consommation

  • Deyber Eliane et Infanti Christophe

    Je ne comprends pas vraiment pourquoi de tels propos pour les personnes qui visitent votre site, ce sont certainement beaucoup d adoptants qui vous suivent et qui sont ravis de toutes ces adoptions. Si nous avons des coups de ceur pour vos toutous c est bien parce que vous les proposez à l adoption, les traumas tiennent une grande place dans votre coeur, mais un galgo adopté ( femelle ou bébé ) est un galgo sauvé. Un gros bisou d ISIS

    • Odile

      Je n’ai jamais dit le contraire voyons, merci pour le bisou

  • elisabeth

    Certes, tout cela est vrai mais peut on adopter un chien traumatisé quand on a une vie active avec de longues absences, des enfants qui peuvent être turbulents par moment, une connaissance approximative de la psychologie canine et un temps compté car on a à côté ,d’autres centres d’intérêt? Je ne sais pas. j’ai souvent été tentée d’adopter un chien traumatisé mais en lisant les témoignages d’adoptants qui ont sauté le pas, au- delà de l’amour qu’on sent à travers les lignes, il y a des mots comme temps et patience qui me bloquent et m’angoissent. Aurais je ce temps, cette patience? Et si je n’y arrive pas? Où pourrais je trouver de l’aide? Comment gérer un chien traumatisé au quotidien? Et quand je pars en vacances, je fais comment? Et si je reçois de la visite avec de jeunes enfants qui courent partout, qui risquent de lui faire peur ou de laisser une porte ouverte ? En cas d’hospitalisation, je fais quoi avec un chien qu’on peut difficilement confier à d’autres?
    En bref, je ne me sens pas assez sereine pour adopter un traumatisé. J’ai eu des chiens craintifs mais je suppose que ça n’a rien à voir. Donc, je me contente de chiens « réformés » .
    Quand à dire que les gens font leur « marché » sur les sites d’adoption, ce n’est pas faux mais si je me réfère aux adoptions que j’ai faites dans un refuge, j’ai longé tous les box jusqu’à ce que j’ai un coup de coeur pour UN chien. Ai-je fait « mon marché » pour autant ? Je ne le pense pas, la majorité des adoptants potentiels font de même et heureusement, il y a beaucoup de chiens différents et de désirs différents chez les adoptants pour que chaque animal ait une chance. Il ne faut pas oublier que partager sa vie avec un animal doit être un plaisir, pas une contrainte…

  • Corinne

    Moi g adopté mon galgo, il y a 4 ans.
    Je l’avais vu sur le site actuanimaux. Il était allongé sur la table du véto, du sang coagulé entre les pattes. Et oui, il avait eu les parties taillaidées. Amoureuse au premier regard de ce grand galgo. G suivi l’évolution du traitement et me suis renseignée auprès de l’association avant de l’adopter. Mon amoureux est et restera un « trouillard » jusqu’à la fin. J’évite de la lâcher. Je le surveille doublement.
    Je lui ai appris à jouer et maintenant c’est lui qui vient me chercher. Mais des étrangers à la famille ça passe pas. C’est comme ça. Il a 9 ans et malgré ce soucis, il est hyper attachant. Si c’était a refaire, je referais pareil. Je l’aime tellement mon Te Quiero. Ensuite, je voulais adopter une galga mais ma fille a eu la bonne idée de nous rapporter un bb malinois. Alors, tant qu’il ne sera pas plus sage cela restera impossible. Très attachant mais difficile à gérer. Et pour les gens qui veulent des chiens parfaits, il faudrait leur demander s’ils ont des enfants parfaits. J’en doute.

  • Geneviève PICCINO

    moi, je suis Otto dit Nino…je suis male, noir, plein de cicatrice, séro positif leischmaniose et ex taulard….
    Je suis dans ma famille d’Amour depuis s eptembre 2017 ; je n’espérais plus….j’étais le souffre douleur de tous , hommes d’abord, avant mon arrivée au refuge, puis chiens ensuite, car trop gentil, peureux, et j’ai avalé toutes les couleuvres de ce bas monde…Puis, Odile a suggéré à Maman mon existence….Ils sont venus me chercher à Villette, j’avais très peur après ce si long voyage dans le camion….je me suis retrouvé au bout d’une laisse avec Elle à l’autre bout de la laisse….je ne comprenais rien…Ma truffe ne cessait de goutter, traduisant mon stress énorme,… la queue invisible entre mes grandes gambettes et je tremblais de tout mes membres….proche de la crise épileptique si on me regardait ou me parlait.;; je me suis engouffré dans ce qui me semblait etre le plus protecteur , le coffre de la voiture ou une couverture avait été installée, pour moi???..je n’avais pas compris que la laisse qui nous unissait, elle et moi, était l’énorme lien d’amour qui allait maintenant fleurir ma vie…
    Maintenant, ma copine Dona, galga bien sous tout rapport tente de me récupérer à la course, vient me piquer mes gourmandises si Maman n’y prend garde ; mais je l’aime bien, elle, elle est jalouse….et quand on revient de la promenade, c’est à celui qui arrivera le premier sur le canapé pour avoir les plus de place, alors qu’honnetement, nous n’y sommes pas à l’étroit….parfois le chat vient nous faire un ron ron…chose très étonnante pour moi…
    Je suis devenu hyper propre, meme la nuit, j’approche de plus en plus Papa ou Maman dans le jardin mais souvent ma copine s’y oppose, par jalousie, comme quoi un autre galgo n’aide pas forcément sur tous les points du quotidien ; je commence à demander la porte au lieu de serrer mes sphincters…j’adore les caresses, mais ne sait pas encore les demander, ce n’est pas grave, car j’en ai plein…j’ai meme léché la main de Maman le…premier janvier ; eh oui, tout arrive à qui sait attendre,et chaque jour avec ma famille me fait faire des progrès….je ne tremble plus, j’accepte la gourmandise à la main, je rentre de plus en plus aisément du jardin, je suis adorable en laisse dans la rue et meme chez ma véto et j’ai compris le sourire du lévrier alors j’en use et en abuse ; et j’ai aussi compris l’impact de mon regard sur papa et maman; je sais les faire fondre….ALORS JE VOUS EN SUPPLIE, POUR QUE MAMAN N’AIT PLUS LARMES AUX YEUX QUANT ELLE LIT L’ARTICLE D’ODILE, REGARDEZ MES COMPAGNONS D’INFORTUNE….ILS SAURONT TELLEMENT VOUS DIRE MERCIIIII;

    • très joli texte madame,
      Nous avons en accueil une Galga craintive et je la retrouve au travers de votre expérience.
      J’espère que le temps et l’amour effaceront certaines cicatrices non visibles.
      Il est vrai que chaque progrès est une victoire et un réconfort.

  • lancelot

    Justement il vaut mieux adopter un galgo qui est déjà en famille d’accueil.
    Ces FA font un travail extraordinaire et savent s’y prendre avec tous ces pauvres martyrs, traumas, cassés. Je leur rends personnellement un hommage appuyé, car cela ne doit pas être simple ; en plus cela libère une place. Oui Odile je comprends votre propos, votre tristesse, votre découragement parfois ; l’adoption engage pour de nombreuses années. C’est vrai que c’est facile devant son écran de juste écrire : bravo, continuez… (je parle pour moi) ; j’ai le coeur serré chaque jour en visitant votre blog, je ne peux pas faire plus pour l’instant.
    Vous avez des équipes formidables. Prenez grand soin de votre santé.
    Cordialement.

  • Sainte-Marthe

    quand on aime les animaux on peut tout accepter . Casiopé est arrivée dans notre vie le 29 Octobre 2017 . Malgré qu’elle est trouvée un foyer aimant son lourd passé est ressorti . Chaque jour est un combat mais quand on aime ça ne compte pas . Elle a très peur de mon mari mais il fait tout pour la rassurer . iL l’a promène elle accepte de temps en temps de la nourriture de sa main l’habiller pour sortir ça c’est pas gagné elle fait le cabri ou de peur elle fait pipi mais on persévère mais il ne faut jamais insisté . Avec moi c’est un pot de colle même de trop depuis quelques jours elle dort sur notre lit . L’autre soir nous gardions Léra elle est venu sur notre lit et du coup Casiopé a fait de même et c’est installé entre mon mari et moi la nuit a été difficile car ça prend de la place tout ça plus les chats . Un autre chien bien dans ses papates les aident beaucoup Léra essaye de la faire jouer et comme celle-ci est très proche de mon mari on voit Cassiopé regardé discrètement quand celle-ci recherche les câlins auprès de lui . C’est du temps oui mais ça en vaut la peine . Chaque jour est un pas de plus alors ouvré leurs votre porte ils le méritent ils n’ont rien demandé n’oublié pas l’AMOUR guérit tout . On n’a pas le droit de les oublier

  • Sainte-marthe

    Que c’est triste. Ils méritent tous leur chance. Si mes moyens le permettais c’est un trauma un cassé un que personne veut qui aggrandirai la famille. Grosses pensees a tous cest merveilleux loulous

  • Karo

    Je comprends votre discours. C’est en effet d’une vie dont il est question par ces sauvetages .
    Je ne suis pas en mesure actuellement de sauver un de ces malheureux, mais j’espère pouvoir le faire un jour.
    Cependant je pense qu’il faut tenir compte de l’environnement dans lequel le chien est adopté pour que l’accueil soit une réussite. Je ne parle pas de la beauté de ce pauvre animal, mais de son comportement qui doit être adapté à la composition de la famille.
    J’espère ne pas avoir heurté par mes propos, et je vous assure de mon profond soutien et reconnaissance pour vos actions.

  • mouillet mireille

    Je ne sais pas depuis quant il avait Balu chez lui, le soir même, il nous l’a laissé. Je ne cesse de me dire qu’heureusement que Balu est tombé sur nous. Bientôt 4 ans d’adoption et toujours une peur de tout et de tous le monde. Et heureusement que je suis là 24/24 parce que Cion est un coquin, dès que Balu va à sa gamelle, il essaie de l’empêcher de manger. Par contre lorsqu’ils sont dehors, ils s’amusent, court et Balu lui met 2 fois le tour de la maison dans la truffe. Faut dire qu’il est bien rembouré question poids mon Cion.

  • FAURE BELAYGUE Danielle

    J’entends bien votre propos et je comprends votre lassitude. Je me pose toutefois une question : tout le monde est-il apte à adopter un trauma ?
    Un trauma, ce n’est pas un chien comme les autres et un galgo trauma, c’est encore pire.
    Cela demande une vigilance permanente, une analyse constante des réactions du chien, une capacité d’amour extensible.
    Au début, on se dit « on va l’aimer » donc il va vite comprendre. Cela ne marche pas comme cela. Il faut l’aimer, c’est sûr mais il faut avant tout respecter ce qu’il est, un chien avec des traumatismes anciens, parfois ancrés à vie dans sa perception de l’humain.
    Il faut de la patience car parfois, l’on se dit : c’est bon, là, il a compris que le rideau ne lui ferait pas de mal et qu’il pouvait le traverser. Et le lendemain, il bloque … tout simplement parce que l’on a posé le balai près de la porte où il y a le rideau.
    Un nouvel objet dans la maison, le déplacement d’un meuble, l’installation du sapin de Noël … tous ces « évènements », anodins pour un chien normal deviennent sources d’angoisse pour un trauma.
    Alors oui, il faut adopter des traumas et il faut savoir que ce ne sera pas facile tous les jours et que parfois, ce sera long, décourageant et que l’on en pleurera de frustration.
    Mais, le jour où votre Galgo, galope vers vous dès qu’il vous aperçoit, se colle contre vous sur le canapé et vient dans vos bras pour un calin, vous oublierez toutes ces difficultés et vous ressentirez le bonheur immense d’avoir non seulement sauvé une vie mais d’avoir recollé les morceaux de cette vie, auparavant brisée et anéantie par la sauvagerie.

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