Je n'ai plus envie d'écrire…
Depuis que ma Jiji est morte je n’ai plus envie d’écrire et chaque matin je suis là devant ma page blanche à me demander ce que je vais bien pouvoir vous raconter, comme si plus rien d’autre n’avait d’importance, comme si le temps s’était arrêté, comme si j’avais perdu toute mon énergie.
Je suis vide d’elle, je n’arrête pas de pleurer et de penser à elle.
Il est donc impératif que je fasse une pause afin de me reconcentrer sur moi-même et de puiser dans mes ressources pour vous revenir aussi motivée qu’avant…
Avant, elle était là tout près de moi sous mon bureau et elle me soufflait les mots, parfois je m’arrêtais de travailler pour masser sa tête et soulager ses migraines, puis elle se rendormait apaisée par mes caresses.
Chaque jour était un combat auprès d’elle, chaque jour était un jour de gagné et j’avais peut-être fini par penser inconsciemment qu’elle était immortelle au point peut-être de faire un déni de ce qui poussait sur sa tête et qui nous emmenait inéluctablement vers la fin de notre histoire d’amour.
Je ne voulais pas qu’elle meure parce que je ne crois pas au paradis des chiens, son paradis c’était ici près de moi.
Je me suis beaucoup investie pour elle durant ces trois années pour lui apporter tout ce qu’elle n’avait pas eu, comme pour rattraper le temps perdu et celui que nous n’avions plus…
En 2017 j’ai perdu trois de mes amours, Marion atteinte d’un cancer, Cécilia insuffisante rénale sévère et Vulcain, je les ai chéris jusqu’au bout et chaque fois j’ai été ébranlée par leur disparition mais je suis restée debout comme un vaillant soldat, peut-être parce qu’elle était là je ne sais pas…
Aujourd’hui elle n’est plus là et je dois prendre du temps pour moi parce que tout est noir dans ma tête et que mes écrits ne pourront pas transcrire autre chose que du négatif.
Je vais refaire la déco de mon bureau, jeter ses petites affaires, son dodo, ses manteaux, pour essayer de l’effacer, pour ne plus la chercher, pour ne plus la voir alors qu’elle n’est plus là, pour ne plus sentir son odeur.
Ce matin je l’ai déclaré décédée à l’ I-CAD et c’est comme si on m’avait arraché le cœur.
Je dois faire mon deuil, j’aurai du m’arrêter depuis jeudi pour prendre du recul et me vider de mon chagrin mais j’ai surestimé ma capacité à surmonter cette terrible épreuve.
Je dois aujourd’hui faire mon deuil d’elle, c’est vital pour moi, pour LSF et pour mes autres Loulous qui me voient si triste, qu’ils le sont eux aussi.
J’espère que vous comprendrez, vous allez me manquer mais je dois en passer par là parce que je n’ai plus envie d’avoir envie…
Je vous dis à bientôt, quand le soleil brillera de nouveau dans la tête, dans quelques jours peut être, dans une semaine je ne sais pas.
Bon dimanche à tous et prenez bien soin de vous et de vos loulous
Odile
Quand j ai perdu l’un de mes chiens, j’ai connu la même souffrance que la vôtre. Mon médecin m’ a dit: vous n’allez quand même pas faire une dépression pour un chien! Eh bien si, on peut aller très mal après la perte d’un être avec lequel on était en symbiose. Et au risque de choquer, la souffrance peut être aussi forte pour la perte d’un animal que pour la perte d’un humain. Prenez soin de vous, pleurez Jiji aussi longtemps qu’il le faudra et un jour arrivera où vous penserez à elle en souriant. Votre deuil sera alors en bonne voie.
Très sincèrement, de tout coeur avec vous….
Mme Brochot vous lire aujourd’hui me rassure. Quand on perd un être tant aimé il faut vite prendre du temps pour commencer son deuil. Se laisser aller dans sa douleur et doucement, à son rythme, apprendre à vivre sans elle.
Pleurez, laissez vos proches vous dorloter et profitez de bons moments de calinous avec vos toutous.
Jiji a connu le paradis à vos côtés. Vous avez pris soin d’elle maintenant prenez soin de vous.
Votre équipe est à vos côtés pour continuer le combat et permettre à d’autres loulous d’avoir enfin droit au bonheur. Déléguez le temps de remonter la pente.
Je vous embrasse
Tatie et Pili vous font de grosses léchouilles.
Amour donné
Amour reçu
Amour partagé
Une flamme s’est éteinte
L’autre vacille
Faire remparts contre les vents mauvais
Cicatriser la blessure
Vient le temps de la mémoire
L’amour perdure
Comme je vous comprends Odile j’ai parfois frolé la folie à la mort de certains de mes chiens en particulier ceux qui avaient beaucoup souffert et a qui je n’ai pas pu donner assez de bonheur ou tres peu de temps
Prenez le temps de faire votre deuil
Parfois c’est long
Courage à vous je vous embrasse
Vous avez sauver tant de malheureux et de malheureuses, vous êtes a vous toute seule l’espoir que tant de chiens attendent, la disparition de Jiji et votre tristesse je la comprend et je suis de tout cœur avec vous, grace a vous beaucoup ont trouver l’amour et un foyer, prenez le temps ,seul le temps peut faire quelque chose, sachez que nous sommes extrement triste pour vous.Bon courage et gros bisous
Yannick & Nathalie & Legolas
Chère Odile, il y a 8 ans maintenant, depuis que j’ai adopté « Mari », que je vous suis à travers votre blog. Pour essayer de vous aider un peux voici un extrait de poème :
« Ceux que nous avons aimés et que nous avons perdus ne sont plus où ils étaient, mais ils sont toujours et partout où nous sommes;
Cela s’appelle d’un beau mot plein de poésie et de tendresse : le souvenir. »
Prenez le temps de faire votre deuil et de vous reconstruire, ceux qui vous aiment vous attendent et pensent très fort à vous.
Je ne crois pas au paradis non plus Odile… c’est encore un truc inventé par les humains, pour les humains. Cela peut aider à accepter l’inacceptable….. Je pense aussi que le paradis pour Jiji était ton foyer, l’amour, le respect et les soins que tu lui as apporté… Par contre, tu peux juste te dire que pour elle, la souffrance c’est fini. Fini les joies et le bonheur également mais du moment où la souffrance prend trop de place c’est de cette merde qu’il l’a fallait désormais la libérer. Je comprends que tu n’aies plus envie… tu dois te sentir bien vide.. En plus le sauvetage des galgos est une histoire sans fin et c’est terriblement fatiguant, désespérant. Alors il en faut de l’énergie pour se battre, pour y croire. Donc oui, prends du temps pour toi Odile. Tu vas nous manquer…. Nous de notre côté nous continuons à prendre soins des chiens que tu nous a confié. Sur ça tu peux compter….. A bientôt Odile…
J’ai déjà vécu cet horrible chagrin pour qq uns de mes animaux. Ce sont des moments affreux. Ensuite, ça passe un peu mais qq part, on s’ en veut d’aller mieux et pourtant il le faut pour trouver le courage d’ouvrir sa porte à d’autres miséreux…que l’on aime à leur tour mais autrement. On ne peut les aimer aussi fort ou alors, on se l’interdit inconsciemment peut être. Bon courage Odile… piètre réconfort. Que votre nouveau bureau soit plein de lumière
Oui ça fait mal de vivre sans toi
Tu n’imagines même pas